Comptabilité et nouvelles technologie : l’avenir ou la fin du comptable cas du cameroun (Première partie)
Extrait de mon mémoire fin de cycle master en Audit Interne Juilllet 2020
RESUME
Malgré la montée en
puissance de nouvelles technologies au sein de la profession comptable, les
comptables brillent toujours de par leur présence au cœur des activités des
entreprises camerounaises. Les pertes engendrée par l’absence d’une utilisation
fréquente et moderne de la digitalisation par les entreprises camerounaise
laisse un manque à gagne conséquent sur le développement économique suivant les
statistiques du (GICAM, 2020). Cette performance des outils de la technologie
(blockchain, power BI et intelligence artificielle) par rapport à la
performance du comptable est devenue un champ de recherche en science de
gestion ainsi que dans le champ informatique en ce qui concerne la sécurité des
informations financières. Ce mémoire tente de questionner ce phénomène à
travers les concepts comptabilité et nouvelles technologies, qui vise à interpréter, par référence à
des variables historiques, sociales, économiques, juridiques, techniques et
culturelles, l'émergence, le développement et l'actualisation de ces pratiques. Il s’en suit que plusieurs facteurs d’ordre conjoncturels,
structurels et culturels sont à
l’origine du retard de l’adaptation des comptables et de leurs intérêts pour les
technologies innovantes.
Mots clés : comptabilité, nouvelles technologies.
INTRODUCTION GENERALE
La
mondialisation a poussé le monde des affaires en général à internationaliser
sans cesse ses activités, obligeant de ce fait les comptables à suivre leurs clients
et à offrir des services sur mesure tout en tenant compte d’une règlementation
de plus en plus complexe (Kristian, 2014). Toutefois, la profession comptable
est tournée vers l’avenir. Le changement est un défi de tous les jours que la
profession devra sans aucun doute relever en accompagnant au mieux les
différents acteurs de l’économie.
68
% des comptables n’ont pas de site internet et 74 % ne sont pas actifs dans les
médias sociaux (Kristian, 2014).
Par contre, selon une enquête réalisée par Kluwer, 60
% d’entre eux sont convaincus que leur métier va changer fondamentalement,
notamment à cause des nouvelles technologies (enquête réalisée par l’IPCF en
2013).
Le “rapport sur l'avenir de
l'emploi 2018” du Forum économique mondial indique que d'ici 2022, 75 millions
d'emplois pourraient être impactés par un changement dans la répartition du
travail entre humains et machines et certains profils d'emploi devrait devenir
de plus en plus redondant, notamment les comptables. Tenue dans cette
croissance effréné et par un désir croissant de performance des entreprises,
nous progressons vers une mutation très importantes des compétences humaines
aujourd’hui délégués aux NTIC ; de ce fait la profession du comptable se
trouve confronter à un adversaire dont il ne connait pas les limites.
Une étude réalisée par l’université
d’oxford en 2015 affirme que 95 % des tâches effectuées par un expert-comptable
et 97% des tâches effectuées par un comptable sont de nos jours automatisés.
Des chiffres particulièrement inquiétants, quand on sait que dans un métier de
service, la différenciation avec les confrères se fait notamment à travers une
image de qualité et de confiance. Il nous faut constater qu’en France, les
professions du chiffre sont plus présentes sur internet et dans les médias
sociaux qu’au Cameroun. Il est ainsi pertinent de s’intéresser à l’avenir de ce
dernier face à l’utilisation des technologies qui s'imposent dans les services
comptables (notamment la blockchain, le power BI et l’intelligence
artificielle) que nous nous proposons d’étudier notre mémoire.
Geneviève Mottard, présidente et
chef de la direction de l'Ordre des CPA du Québec, reconnaît que des
applications ou des robots dotés d'intelligence artificielle risquent de
remplacer certains emplois, notamment ceux qui touchent à la tenue de livres ou
aux déclarations d'impôts. Néanmoins, beaucoup d'occasions s'ouvrent en même
temps à la profession. Récemment, 2
s'est associée à trois jeunes entrepreneurs pour fonder Catallaxy, un
centre d'expertise sur les chaînes de blocs (blockchain) basé à Montréal. Les
nouvelles technologies prennent leur place rapidement. Ces trois nouveaux
services, ainsi que la filiale de conseil gouvernemental RCGT Consulting et le
service automatisé lié à l'insolvabilité consommateur, ont tous été lancés il y
a moins de cinq ans, mais représentent déjà 12 % des revenus de RCGT. Les
attentes et les façons de faire des entreprises changent. De plus en plus
d'entre elles désirent pousser l'analyse de leurs données et se servent
d'outils analytiques puissants, comme l'application Power BI, lancée en 2014.
Par conséquent, les comptables seront donc souvent eux-mêmes appelés à changer
leurs façons de faire.
Comme le souligne Louis Roy, « Les
comptables doivent faire preuve d’une grande agilité et surtout se montrer
curieux pour les Technologies de l’Information (TI). Les entrepreneurs ont des
besoins numériques de plus en plus complexes et les grandes sociétés comptables
doivent pouvoir les accompagner efficacement ». De nombreux articles conclu
qu’il y’a un rendement positif important lorsque ces technologies sont
implantées (Philippe Barré, 2003) ; le plus souvent, la recherche vise à
examiner la rentabilité à court et moyen terme de ces outils technologiques.
Cependant, Plutôt que d'attendre et d'en subir les effets, ne serait-il pas
nécessaire de comprendre et de maîtriser ces nouvelles technologies (Julien Tokarz, 2017). La
question n'est donc pas de savoir comment l'éviter ou retarder l'échéance, mais
comment l'embrasser pour mieux anticiper le futur.
La
problématique
La
problématique d'une étude est l'ensemble construit autour d'une question
principale et des signes d'analyse qui permettent de traiter le sujet choisi.
Selon Michel Beaud, (1994) c'est l'ensemble construit, autour d'une question
principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyse qui permettent
de traiter le sujet choisi. C'est aussi selon Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt,
(1985 :203) «l'approche ou la perspective théorique qu'on décide
d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ». Elle
comporte plusieurs articulations, à savoir :
En tant que comptable on peut
s’interroger du niveau d’avancement ou de l’imprégnation du comptable
camerounais de ces changements dus au NTIC qui semblent avoir la capacité
d’apporter des mutations profondes à sa fonction. Suivant une déclaration lors
du récent conseil d’administration du Groupement Inter-patronal du Cameroun paru
dans la presse écrite Cameroon-Info.net du 09 juin 2020, « le retard à la
digitalisation des entreprises fait perdre plus de 825 milliards de FCFA chaque
année à l’Etat du Cameroun ». Quels sont les aspects de la fonction comptable
dont la digitalisation contribuerait à l’amélioration des performances des
entreprises ? Peut-on arriver à une digitalisation intégrale au point de
se passer des services du comptable ?
Notre
recherche tentera donc la mesure du possible d’apporter des réponses aux questions suivantes :
§ Les
nouvelles technologies sont-elles indispensables à la profession du
comptable ?
§ Sommes-nous
en train d’assister à la fin de la profession comptable ?
Telles sont les interrogations qui
nous ont permis de formuler notre thème comme suit : « Comptabilité et Nouvelles
Technologies : l’avenir ou la fin du comptable ». Dans le but de mieux
appréhender cette problématique, nous avons défini nos objectifs de la manière
suivante.
Objectifs de l'étude
Nous
préciserons ici vers quoi doit tendre ce travail de recherche. De l'avis de
John Dewey (1983 :133), « avoir un objectif, c'est avoir
l'intention de faire quelque chose et percevoir la signification des choses à
la lumière de cette intention ». Cela suppose qu'on a une base à
partir de laquelle on peut observer, choisir et ordonner les objets et nos
propres capacités ; qu'on a une activité intentionnelle contrôlée par la
perception des faits et leur relation les unes avec les autres ; qu'on a
un plan pour sa réalisation.
En effet, il s’agit d’une étude
qualitative dont l’objectif est de connaitre la place qu’occupe le futur
comptable face à l’émergence des nouvelles technologies au sein de la
profession.
Objectifs
spécifiques
À partir de l'objectif général, nous formulons trois
objectifs opérationnels :
·
Apprécier
l’impact des NTIC sur le rôle du comptable au sein des entreprises ;
·
Analyser l’impact des NTIC au sein de la
profession comptable.
Intérêt de l'étude
Ce travail de
recherche est assorti d'un intérêt indéniable à un triple niveau :
Ø D'abord, le sujet qui fait l'objet de
ce travail est d'une actualité brûlante au Cameroun aujourd'hui. Les
professionnels et d’autres observateurs avertis de la profession au Cameroun
s’interroger aujourd’hui sur la disparition apparente du métier de comptable au
Cameroun. Le constat est par exemple, l’ignorance de l’évolution du métier et
de ce fait des technologies qui l’accompagne nous rendant moins compétitif par
rapport au reste du monde, Davy
Djomeni (2020)
Ø Ensuite, ce sujet relève du domaine
des sciences de gestion. Plus précisément, il s'agit de recourir aux théories
historiques et sociologiques inspirées des travaux effectués par Werner Sombart (1928), Colasse
et Standish (1998) pour refonder les liens entre l’évolution de la comptabilité
et les nouvelles technologies.
Ø Enfin, cette étude a pour finalité de
faire prendre conscience et de sensibiliser les acteurs de la comptabilité au
Cameroun à intégrer effectivement dans leurs pratiques la notion de nouvelles
technologies, les opportunités qu’elle offre au métier du comptable. Le but
ultime d'une telle étude est de parvenir finalement à rompre avec les méthodes
traditionnelles et à s’arrimer à la digitalisation qui améliore indubitablement
de façon significative la performance des entreprises. Pour mener à bien ce
travail, nous avons circonscrit son champ d'application de la manière suivante.
Délimitation de l'étude
Délimiter une
étude revient à déterminer son cadre thématique et son cadre géographique.
Cette recherche aurait pu s'étendre au niveau national, mais compte tenu d'un
certain nombre de contraintes, nous n'avons pas eu la possibilité de le faire.
Néanmoins, la ville que nous avons choisie, est la capitale économique du pays,
et les acteurs sélectionnés révèlent des spécificités qui témoignent
effectivement d'une représentativité nationale.
Notre
travail est subdivisé en 3 parties ; dont la première porte sur le cadre
théorique explicatif de l’avenir du comptable par rapport à la comptabilité du
futur. Ensuite, il est procédé à une déclinaison du protocole méthodologique de
l’investigation et la troisième partie permet de présenter et d’analyser les
résultats obtenus ainsi que les enseignements subséquents.
Plan
de recherche
Comme
indiqué ci-dessus, l’examen de la performance à long terme des NTIC au
détriment de la fonction comptable est très difficile. Donc avant de commencer
notre analyse, nous allons d’abord regarder l’ampleur de la situation au
Cameroun. Lors des enquêtes sur le terrain à travers des entretiens, nous avons
recueillir les données des acteurs (comptables, experts comptables, enseignants
de comptabilité, chefs d’entreprises) qui sont concernés par le sujet au
Cameroun.
En
faisant une étude de cas, nous serons, à mesure d’avoir un aperçu des
opportunités ou des menaces qu’offre les NTIC à la profession comptable. A
partir de là, nous essayerons d’établir une théorie qui peut expliquer sur le
long terme la performance de ces technologies sur l’activité du comptable.
L’objectif
de cette première partie est d’explorer les concepts de comptabilité et de
nouvelles technologies à l’aune de l’élaboration d’un cadre théorique explicatif
de ces deux notions. A cet effet, et par souci de clarté, ce premier volet de
notre mémoire repose sur deux chapitres. Le premier consistera à mener une réflexion
théorique sur l’évolution historique de ces deux concepts et le deuxième présente
en revue la littérature sur la place du futur comptable face à l’émergence de
nouvelles technologies su sein de sa profession.
CHAPITRE I : INSERTION THEORIQUE DU SUJET
Les exigences
de la recherche scientifique imposent à tout chercheur de confronter toujours
son travail aux recherches antérieures. C'est ainsi que dans le cadre de ce
chapitre nous sommes amenés à élucider d'abord les concepts, à présenter les
théories explicatives et à procéder ensuite à la revue de la littérature. Cette
revue de la littérature se présente comme le tour d'horizon des recherches
réalisées dans le domaine d'étude concerné.
SECTION I :
DEFINITION DES CONCEPTS
Cette étude
est organisée autour d'un certain nombre de concepts fondamentaux dont la
récurrence dans le texte traduit la place centrale qu'ils y occupent. Il s'agit
donc de les définir, afin d'en préciser le sens et le contenu dans cette étude.
Au risque de considérer toutes les notions rencontrées dans notre travail, nous
n'en retiendrons que quelques-uns.
A.
Comptabilité
Les définitions données
de la comptabilité sont extrêmement nombreuses tout au long de sa longue
histoire. De nos jours encore la controverse continue sur la nature de cette
discipline. A cet effet, on proposera une définition de la comptabilité
permettant de poser quelques jalons sur son identité ;
Proposition de
définition
On définira la
comptabilité comme un ensemble de systèmes d’information subjectifs ayant
pour objet la mesure de la valeur des moyens et des résultats d’une entité.
Reprenons ces termes.
ü Un ensemble de systèmes
d’information
La comptabilité est
protéiforme ; elle apparaît sous la forme de divers systèmes d’information
poursuivant des objectifs différents.
ü Des systèmes d’information
subjectifs
Le qualificatif
subjectif ne signifie pas que la comptabilité ne puisse pas se rapprocher d’une
représentation correcte de la réalité ; il signifie que cette représentation de
la réalité est faite pour le compte d’un sujet. L’histoire de la comptabilité
montre que les objectifs et les traits fondamentaux d’un système d’information
d’une époque et d’un pays donné sont déterminés par l’acteur économique qui
détient le pouvoir dans ce pays à cette époque ; on montrera ainsi que les
concepts de coûts et de résultat ont varié considérablement selon les systèmes
économiques ; cette évolution ne signifie pas que le « coût d’un bien n’existe
pas », mais qu’il existe pour un
sujet donné et qu’il est en cela subjectif.
L’existence d’un acteur
dominant sur la scène comptable ne signifie pas que, sauf dans les régimes
autocratiques, la totalité du système comptable soit dessinée par cet acteur ;
dans les régimes démocratiques des contre-pouvoirs s’exercent et leurs représentants
obtiennent généralement des concessions et des informations comptables
conformément à leurs souhaits.
ü Des systèmes ayant pour objet une
mesure de la valeur
Pour déterminer les
moyens et les résultats d’une entreprise, la comptabilité est obligée de sommer
des objets différents (machines, constructions, stocks…, argent).Cette
sommation ne peut s’effectuer en quantité et doit s’exprimer en valeur. Comme
le souligne C. Simon (2000), il y a plusieurs valeurs comptables possibles ; la
« juste valeur » chère à l’école « moderne » américaine et à l’IASB n’est que
l’une de ces valeurs et n’est pas plus « juste » que les autres valeurs : le
concept de valeur utilisé en comptabilité est multiforme ; pour l’essentiel, il
dépend des pouvoirs dominants et des contre-pouvoirs (voir le chapitre 2).
ü Une mesure de la valeur des moyens
et des résultats
Toute action humaine
est dirigée vers des buts et s’exprime avec des moyens. La comptabilité
valorise ces moyens et ces buts aussi bien sous une forme prévisionnelle
(comptabilité prévisionnelle) que passée (comptabilité historique). Comme les
concepts de valeurs, les concepts de moyens et de résultats sont subjectifs et
dépendent du jeu des pouvoirs et des contre-pouvoirs.
ü Les moyens et les résultats d’une
entité
Le terme entité est
très large : il peut concerner une micro structure comme une famille (le paterfamilias
romain tenait déjà, dit-on, sa comptabilité – en partie simple), ou une
multinationale gigantesque ; il peut concerner une entité privée ou publique,
etc.
B.
Nouvelles technologies
Les nouvelles
technologies de l’information et de la communication ont un rôle considérable
dans plusieurs domaines de la société en général et dans le domaine de
l’économie en particulier. En effet, ce terme dit « NTIC » a été utilisé au
cours des années 1990 et au début des années 2000 pour qualifier le
développement rapide des technologies et de l’innovation lié à la
télécommunication. Le dictionnaire français Larousse les définit comme étant «
l’ensemble des techniques utilisées pour le traitement et la transmission des
informations (informatique, multimédia, Internet, etc.) ». En d’autres termes,
ce sont les moyens modernes facilitant la communication et l’échange
d’information (l’informatique et l’Internet). Ces changements touchent à la
fois les communications, le monde de la finance et les échanges, mais aussi, et
surtout, la gestion des entreprises et nos modes de vie qui ont connu une accélération
incontestable dans cette période.
La
réflexion sur l’introduction des nouvelles technologies ne doit pas être
déconnectée de la stratégie de développement des entreprises. N’oublions pas
que les nouvelles technologies ne sont qu’un moyen et non une fin. (Philippe
Barré, 2003). Est-il nécessaire d’optimiser les ressources informatiques des
entreprises ? La mise en place d’un réseau informatique au sein celle-ci
ne se limite pas au simple partage de données entre collaborateurs et aux gains
de productivité. Il permet, en outre, de partager et de mutualiser les
“périphériques” du cabinet, évitant ainsi la multiplication d’achats de
matériels annexes. Imprimantes, scanners, graveurs de CD ou de DVD sont, grâce
au réseau, mis à la disposition de tous en un point de connexion centralisé.
De même, plus besoin de disposer de
plusieurs connexions Internet. Fini le poste unique réservé à Internet pour
l’ensemble des collaborateurs. Le réseau diffuse l’accès à Internet sur
l’ensemble du réseau ; tous les postes peuvent se connecter simultanément. Il
en est de même pour le fax ou encore le photocopieur. C’est ainsi qu’en plus
des gains de productivité, la mise en place d’un réseau diminue
considérablement la ligne budgétaire informatique, notamment en matière de
périphériques.
SECTION
2 : EVOLUTION
DES CONCEPTS
A.
L’évolution de la comptabilité à
travers l’histoire
Depuis les premiers jours des
jetons d’argile jusqu’à l’invention de l’abaque (boulier compteur), la
comptabilité est aussi ancienne que la civilisation. Ça n’est que lors de la
révolution commerciale dans la région de Venise et Florence en Italie, que la
comptabilité à double entrée est née. Souvent dénommé comme « le père de
la comptabilité », le moine et mathématicien franciscain, Luca Pacioli, a
publié, au XVe siècle, un livre sur le sujet qui conseillait trois choses
: suffisamment d’argent ou de crédit, un système comptable et un bon comptable.
La comptabilité va ensuite se développer et s’adapter pour s’organiser en
profession. La croissance des marchés industriels et du commerce exige une
comptabilité fiable qui devient une part intégrale du business.
Il n’y a pas si longtemps, dans les
années 1970, chaque avis de débit et de crédit était écrit manuellement,
les carnets d’épargne étaient de réels carnets physiques et les livres de
compte d’impressionnants livres de quelques kilos. Une époque où de nombreuses
mains étaient chargées de petites tâches laborieuses sans valeur ajoutée et où
le risque d’erreur était important et pouvait coûter du temps et de l’argent à
résoudre. L’introduction des tableurs est un premier changement essentiel dans
le monde fiduciaire moderne. Des heures et des heures de travail sur papier
sont éliminées et remplacées par des formules élaborées pour consolider les
livres avec rapidité et simplicité.
Sans aucun doute, les technologies
ont pris une place grandissante dans les entreprises et permis de gagner en
performance. Plus qu’une évolution, dans le milieu fiduciaire on peut parler de
révolution. On raconte d’ailleurs qu’à l’arrivée des technologies, les métiers
de la comptabilité étaient les premiers à avoir installé un ordinateur sur leur
bureau. Les méthodes traditionnelles ont été adaptées en introduisant de
nouveaux outils et de nouveaux modes de travail qui ont réellement changé la
comptabilité au profit des clients comme du fiduciaire.
Le contrôle du pouvoir se trouve en
comptabilité. Comme le martelait Colasse « le monde est gouverné par les
chiffres et c’est grâce aux chiffres qu’on gouverne le monde ».
Il est
incontestable dans ce sens que l’histoire et l’évolution de la comptabilité à
travers le monde entier ont suivi celles du capitalisme.
Faisant suite à
cette liaison, c’est bien évidemment la recherche maximal du profit qui a
conduit les investisseurs à s’intéresser au progrès de la science, à celles
des nouvelles technologies de
l’information et de la communication, et
à leur apport au sein du système d’information de l’entreprise ceci dans le but
non seulement de rechercher une sécurité de ces informations mais également de
rendre le travail des services opérationnels fluide réduisant ainsi les couts
lié à la main d’œuvre humaine abondante, les risques d’erreurs et le temps de
traitement des opérations entre autres.
Ainsi
donc, suite au scandale financier des années 2001 (La faillite d’Enon aux USA
et de worldcom), l’évolution et la performance des outils des systèmes
d’information ont permis d’établir des normes régissant la sécurité de
l’information financière d’une part, mais également en résolvant d’autre part
les problèmes liés à l’asymétrie de l’information entre l’agent et le principal
car les contrôles à travers l’audit ce sont multiplier à tous les niveaux au
sein de l’entreprise. Cependant, dans les années 2008 à 2009 une nouvelle crise
financière à vue le jour brisant ainsi plusieurs économies sur le plan mondial,
années pendant lesquels est née la blockchain initiée au départ à travers le
bitcoin qui après plus de 10 année s’érige dans le domaine comptable promettant
ainsi de résoudre à jamais ces problèmes à travers la sécurité infaillible de
l’information, sa non destructibilité et sa transparence entre les différents
utilisateurs de l’information.
Par
ailleurs à travers l’évolution de la valeur ajoutée comme exemple ; les
auteurs interprètent cette émergence comme une même réponse à des
préoccupations différentes : la recherche par les entreprises d'une plus grande
productivité, la recherche par des salariés et les autres parties prenantes
d'une meilleure répartition de la richesse créée ; par conséquent, des
groupes sociaux aux intérêts contradictoires. Cependant les entreprises mue
d’une plus grande productivité confrontent les salariés à des challenges à la
hauteur de leurs attentes. Ainsi donc, la société et les hommes évoluant et
perpétuellement à la recherche de nouvelles expérience et d’une meilleure performance se voit offrir par le domaine
des NTIC des outils qui non seulement font gagner beaucoup d’argent, de temps
et limités les risques liés à leur activités entre autres, contribue à la
compétitivité et à la pérennité de celle-ci. De l’autre côté le salarier pour
se rendre indispensable investit les moyens nécessaires à l’apprentissage et à
l’usage de ces outils qui contribuent à réduire significativement la main
d’œuvre, voir la crédibilité de sa fonction d’où la nécessite pour ce dernier
de booster son potentiel culturel et structurel afin de marquer son importance
au sein de l’entreprise.
La liste et les usages décrits
ci-dessous ne peut valablement pas être exhaustive mais permet d'ouvrir le
débat et d'entrevoir l'horizon des opportunités. Ainsi donc nous arrivons à la
croisée des chemins entre la comptabilité et les nouvelles technologies qui
proposent une nouvelle façon de faire.
B.
Les NTIC un nouveau visage pour la
comptabilité
Dans ce nouveau millénaire et dans
le contexte de la "globalisation" tous les spécialistes adhérents
pour souligner l'importance décisive de ce que l'on appelle les NTIC (économie
digitale) pour la croissance économique et l'emploi. Il est devenu courant de
réunir les NTIC au concept du Société d'informations. Autrement dit, avec le
développement des NTIC, on assisterait à des modifications ou changement de la
société elle-même. On remarque de nos jours de plus en plus d'objets ou de
produits composites qui combinent 3 secteurs : informatiques, télécommunication,
télévision, en même temps que le développement, la création et la propagation
du son et de l'image, de la reconnaissance vocale, du langage parle ou écrit,
associé au téléphone mobile. Ces divers technologies et produits se caractérisent
par leur ambiguïté et leur capacité d'hybridation.
Dans le jargon économique, en plus
de la mondialisation, l’ensemble des activités liées aux nouvelles technologies
de l’information et de la communication, tel que le télémarketing, le
télé-secrétariat et la vente par Internet, renvoient à l’expression « nouvelle
économie », signifiant les nouveaux acteurs (les start-up) et modèles
économiques nés dans un contexte de mondialisation des échanges et d’ouverture
des marchés. Et contribuant ainsi à une hausse de la croissance, par la «
création de nouvelles sociétés webmarchandes, par une forte concurrence permise
par le monde du web et par une gestion du stock facilitée grâce au commerce
électronique ». Cette période s’est caractérisée par une faible inflation, un
chômage très bas et une hausse des salaires réels.
Les Technologies d’information et
de communication touchent différent domaines tels que l’éducation, la santé et
surtout l’économie dans ses différents secteurs. Des politiques de l’OCDE
(2000) ont appréhendé le champ des NTIC comme celui de « l’ensemble des
secteurs d’activités économique qui contribuent à la visualisation, au
traitement, au stockage et à la transmission de l’information par des moyens
électroniques » (Didier Lombard, Patrice Roussel et Sylvie Du martin,
2001). Les TIC occupent une place importante dans l’économie actuelle et
contribuent à la croissance économique. La diffusion massive et rapide des
technologies numérique a révolutionné les systèmes de production et les
comportements de consommation des économies développées, et elle a aussi
profité aux pays en développement. « Nous devons pouvoir en tire
d’avantage pleinement. Le gouvernement dans son organisation accordera à ce
secteur toute l’attention méritée» Affirme Paul BIYA président de la
république du Cameroun lors de son discours de fin d’année 2015.
Grace aux TIC les entreprises
doublent leurs chiffres d’affaire et peuvent désormais redéfinir leur cible,
prendre des décisions en fonction de l’attente des consommateurs, communiquer
leurs informations par Internet, s’assurer du suivi des commandes et des
livraisons à distance et surtout à travers la fonction marketing peuvent créer leurs
images et des audiences. Les salariés gagnent en autonomie et en responsabilité
diminuant ainsi les niveaux hiérarchiques, ils peuvent effectuer des
groupements en fonction de leurs centres d’intérêt, ils accèdent à des
catalogues, ils commandent en direct, ils ont une assistance pour des
recherches de produits, de prix et de services et ils ont un accès illimité et
permanent au produit et surtout les entreprises augmentent leur productivité
grâce à l’automatisation des tâches et voient diminuer leur coûts de stratégies
marketing.
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre, il s'agit ici de
déterminer l'état des connaissances sur l’avenir du comptable face à
l’émergence des nouvelles technologies au sein de la profession au Cameroun.
Avant de présenter l'état de la littérature sur la question au Cameroun, il
nous revient de prime abord de parcourir les travaux qui ont été réalisés par
des auteurs majeurs dans d'autres régions du monde sur le sujet.
SECTION I : IMPACT
DES NTIC SUR LA PROFESSION COMPTABLE
Les nouvelles technologies offrent
de nombreuses possibilités et facilité la tenue de la comptabilité ;
l’objectif étant d’automatiser les tâches à faible valeur ajoutée. Saisie
manuelle de factures, gestion de la TVA, relances clients. De plus, les
possibilités infinies de mise à jour rendent possible l’actualisation continue
au niveau des conformités légales. Tour d’horizon de ce que les machines ont
rendu possible :
ü Collecte
automatique des factures
La technologie s’est occupée du
problème numéro 1 des comptables : la recherche des pièces
comptables. Cette activité demande un temps considérable car les sources
d’émissions de ces pièces peuvent être diverses. Elles peuvent arriver sous
format papier ou être envoyées par mails. Quand certaines d’entre elles
viennent à manquer, le comptable doit relancer son client jusqu’à ce qu’il lui
envoie toutes les pièces. Comment la technologie a-t-elle réglé ce problème ?
Des robots collectent les factures depuis les boîtes mails et un scanner
extrait automatiquement les informations importantes comme l’émetteur, le prix,
ou la date.
La question des notes de
frais représente une perte de temps considérable tant pour les comptables
que pour leurs clients. En effet, il faut pouvoir fournir toutes sortes de justificatifs
: tickets de caisse comprenant la TVA ou factures par exemple. La pluralité des
provenances de ces justificatifs est encore plus grande. La conception
d’applications intelligentes permet aujourd’hui de scanner et stocker ses notes
de frais avec une simple photo.
ü Automatisation
de la saisie
Après avoir réuni tous les
justificatifs, l’expert doit comparer les mouvements bancaires et les
justificatifs de paiements. C’est une étape importante car elle lui permet
d’alerter son client en cas de mouvements bancaires injustifiés. Les logiciels
permettent d’automatiser ce rapprochement entre factures et transactions
bancaires. Ils alertent automatiquement le responsable en cas
d’irrégularités. Il est évident que la technologie transforme le métier de
comptable en automatisant des tâches essentielles du métier. Le logiciel
s’occupe de ces tâches répétitives et dégage du temps au comptable.
ü Réduction
du travail manuel et des erreurs
Il existe maintenant un certain
nombre de technologies qui permettent de réduire la quantité de saisies
manuelles en plus de diminuer considérablement la marge d’erreur. Excel est devenu
obsolète et a été remplacé par des logiciels spécialisés. Les entreprises ont
le potentiel de rationaliser la saisie des données. Les fiduciaires modernes ont
accès à une plus grande quantité de données plus précises
qu'elles peuvent interpréter pour fournir plus de stratégie et
de conseils, ou accompagner les clients dans la planification des futurs
budgets. Les outils technologiques permettent aussi une meilleure communication
entre le mandataire et le comptable. Si les réunions en face à face sont
essentielles pour certains sujets, cette facilité permet d’externaliser
sa gestion administrative à une fiduciaire qui n’est
pas nécessairement sur place sans aucun souci.
ü Le
Cloud Computing
D’une
manière générale, on nomme Cloud Computing la livraison de ressources et de
services à la demande par internet. On accède à des données, synchronisées avec
d’autres informations, ou des programmes, par l’intermédiaire d’internet plutôt
que via le disque dur d’un ordinateur. De cette manière, une entreprise peut
acheter des ressources informatiques sous forme de service. Qu’il s’agisse d’un
système de messagerie comme Gmail ou du partage de documents avec Dropbox, le
Cloud Computing est de plus en plus répandu et peut être avantageux pour la
gestion et la relation client. D’après Gartner, d’ici 2020, 80% des grandes
entreprises et 25% des PME en Amérique du Nord et en Europe remplaceront leurs
anciens systèmes sur site et leurs processus manuels par des solutions cloud
FCPM (gestion des performances financières des entreprises) pour la
consolidation et le reporting financier, ainsi que pour l’optimisation et
l’automatisation du contrôle financier. Les solutions cloud facilitent
l’automatisation et les innovations qui révolutionnent aujourd’hui les
opérations des départements comptables, comme le montre clairement l’adoption
du modèle Continuous Accounting.
ü La
sécurité
La
question de la sécurité devient l’enjeu majeur des départements comptables ;
avec le progrès des technologies et le thème des RGPD souvent traité dans la presse ses derniers
temps, viennent les questions de sécurité. Mais grâce à des programmes fiables
et l’emploi des meilleurs moyens, les données sont très sécurisées et les
logiciels de comptabilité sont parmi les plus protégés disponibles. Des
procédés qui en plus d’être plus sécurisés que des dossiers qui trainent
permettent d’éliminer un bon nombre de papiers, ce qui est meilleur pour
l’environnement. Selon l’étude conduite par BlackLine qui a également révélé ce
constat alarmant : seuls 53% des participants ont déclaré que leur service
avait pris les mesures nécessaires pour mettre régulièrement leurs systèmes à
jour, et seulement 25% d’entre eux estiment que l’attitude de leur service en
matière d’optimisation de la sécurité est proactive.
ü Le client au centre du processus
Certaines startups ont choisi de
travailler en déléguant une partie des tâches à l’entreprise. C’est-à-dire
qu’elles ont développé des programmes pour qu’un maximum du travail de
comptabilité, la saisie des transactions par exemple, soit fait par le client
lui-même. Une solution qui peut convenir pour un indépendant au budget serré,
mais à réfléchir, surtout en cas de complexité. Le temps que vous allez perdre
en interne, vaut-il vraiment l’économie que vous pensez faire ? En effet,
derrière un logiciel, il y a un algorithme défini pour un nombre de cas
important. Mais il est difficile de prendre en compte la subtilité des
réglementations, des particularités et des usages de notre métier. D'un pays à
l'autre, d'un canton à l'autre, d'une date à l'autre, elles diffèrent et
évoluent. Nous sommes dans un domaine où les technologies permettent un
gain considérable à bien des niveaux.
ü Les
nouvelles technologies pour simplifier la vie des dirigeants
Bien qu’il existe des logiciels de
comptabilité certainement géniaux, en tant que gérant d’entreprise, il est
important de considérer certaines questions avant de remplacer un comptable par
celui-ci. S’ils visent à aider ceux qui n’ont pas énormément d’expérience en
comptabilité, prendre le temps de comprendre et de le configurer pour votre
situation particulière peut représenter un investissement non négligeable.
Aujourd'hui, certains comptables ont su voir l’opportunité de ces technologies
modernes pour optimiser les différents processus et apporter plus de valeurs
aux clients. En s’appuyant sur les meilleures technologies de gestion, Synergix
a mis en place ses
propres procédés pour simplifier la vie des dirigeants.
Aucun investissement dans un système comptable n’est nécessaire, les outils
sont ainsi accessibles autant à une petite PME qu’à une multinationale. La
configuration et les mises à jour sont gérées par le comptable. Le client n’a
que ses factures à scanner à leur réception, puis tout est traité presque
instantanément par les équipes de Synergix. La mise en place d’un ERP et de la
GED (Gestion Electronique des Documents) permet une
gestion administrative optimisée, l'archivage des
documents et de retrouver facilement un renseignement au besoin. Les missions
chronophages ont considérablement diminué au profit d’une meilleure efficacité,
une meilleure qualité de travail et d’informations, ainsi qu’un gain de
productivité. Les experts en finance et controlling sont plus flexibles et
peuvent se concentrer sur le conseil pour accompagner au mieux les clients dans
la gestion de leur société et de leurs finances. Observant le manque d’un
outil qui permettrait aux entrepreneurs d’avoir une vision claire de leur
comptabilité en temps réel, de communiquer facilement avec leurs employés,
ainsi que le besoin de retrouver aisément des écritures comptables. Les
dirigeants de Synergix, Enrico et Jérôme Chincarini, ont créé la plateforme en
ligne IODD,
en parallèle de leurs activités de fiduciaire, qui remplit, entre autres,
toutes ces fonctions. Grâce à des dashboards intuitifs et précis, toutes les
informations sont centralisées et synchronisées pour assurer la meilleure
visualisation des données du business et une prise de décision éclairée.
Les données peuvent être extraites et analyser sur tout appareil avec une connexion
internet. L’outil est en évolution perpétuelle et s’appuie également sur la
comptabilité mobile pour sonner le glas aux boîtes à chaussures pleines de
reçus. Il suffit de prendre une photo des tickets de
caisses, l’application extrait les informations qui n’ont donc pas besoin
d’être saisies. Ils peuvent ainsi être directement ajoutés au fur et à
mesure aux dépenses de notes de frais du mois de l'employé.
Ainsi s’achève les explications sur
l’impact des NTIC sur la comptabilité de façon générale. A présent, nous allons
analyser les outils de la technologie qui précise l’objet de notre recherche en
donnant, leurs définitions, rôles et impact sur la comptabilité.
A. L’intelligence
artificielle au cœur de la communication comptable
1. Définition
« Il
n'existe pas de définition uniforme de ce que l'on veut dire exactement
par intelligence artificielle », répond Mario Malouin, professeur invité en
sciences comptables à l'Université du Québec en Outaouais (UQO). Une
définition, selon lui, serait « l'habilité de réaliser une tâche complexe par
quelqu'un de non humain ».
Près d’un tiers (32%) des
professionnels de la fonction comptable interrogés en France ont déclaré avoir
déjà recours à l’intelligence artificielle dans le cadre de leurs activités,
tandis que 84% d’entre eux estiment qu’elle occupera une place prépondérante
dans le paysage au cours des dix prochaines années. Mais l’IA va encore mûrir
et évoluer, et notamment prendre en charge des tâches plus complexes, comme la
prise de décision. Plus de la moitié (46 %) des sondés estiment en effet que
d’ici 10 ans, l’IA sera en mesure de prendre des décisions financières
stratégiques. (BlackLine, 2017)
2. Rôle
de l’intelligence artificielle
Confier votre travail à un
ordinateur intelligent, rêve ou cauchemar ? C'est pourtant ce qui pourrait se
passer dans les prochaines 5 à 10 années. Pour un comptable dans un cabinet,
cela signifie s'appuyer sur un réseau d'intelligences artificielles qui
seraient capables de dialoguer avec celles du client pour non seulement effectuer
la tenue comptable, mais également faire le travail d'audit, de contrôle et de
certification. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise si tous les grands cabinets
de conseils surveillent les évolutions de l'IA avec beaucoup d'attention,
compte tenu des bouleversements qu'elle pourrait induire sur le marché du
travail.
3- Impact
de l’intelligence artificielle sur la comptabilité
Par sa
nature, le métier de comptable sera inévitablement transformé par
l'intelligence artificielle. Le développement de l'intelligence
artificielle ne représente donc pas seulement une menace pour les
experts-comptables mais bel et bien une réelle opportunité. Ces avancées
technologiques simplifient leur travail. Elles leur font gagner du temps en les
libérant des tâches " ingrates " et routinières ; et
l'intelligence artificielle peut également aider les experts-comptables à
fournir des services personnalisés. Certains cabinets par exemple utilisent
l'automatisation pour faire un meilleur suivi de leurs clients. La technologie
représente une réelle opportunité pour les experts-comptables qui peuvent
désormais se concentrer sur la relation client et les activités à plus
forte valeur ajoutée en général. De quoi offrir une meilleure satisfaction à
leur clientèle.
L’intelligence artificielle est-elle
une solution pour développer de nouvelles missions ? Afin de compenser la
perte de chiffre d'affaires relative à la facturation des tâches à faible
valeur ajoutée, ils pourront désormais développer de nouvelles missions
de type conseil en financement, courtage en
assurances, ou encore gestion de patrimoine. Certains réseaux l'ont bien
compris, à l'image de Jarvis Conseils, réseau d’expert comptables Français par exemple, qui propose déjà à ses
experts-comptables adhérents des outils de dématérialisation mais aussi des
solutions innovantes permettant de développer d'autres missions.
La comptabilité est bien en
train de migrer vers des solutions automatisées ou robotisées, mais
il s'agit plutôt d'intelligence augmentée, selon le professeur
Malouin. « Ce que l'on fait, c'est réduire l'intervention humaine »,
dit-il. Intelligence artificielle ou augmentée, peu importe, l'Ordre des CPA du
Québec se montre très proactif, selon lui. Ce n'est pas un choix,
toute profession doit s'adapter aux avancées technologiques. « Les espèces
qui survivent sont celles qui s'adaptent », rappelle-t-il.
Dans la même lancé, Côme Fouques
(2019) poursuit ; depuis quelques années, le robot comptable tend à
révolutionner la profession. Qu'il s'agisse d'une gestion entièrement
automatisée de la comptabilité ou d'une plateforme pilotée par un ou plusieurs
experts-comptables, elle voit d'un œil méfiant cette nouvelle technologie qui
pourrait bien finir par la remplacer. Par exemple Georges (le robot comptable)
fait de la comptabilité DLC en analysant automatiquement le relevé bancaire.
C'est la matière première dont on a besoin. Ensuite l'utilisateur va
synchroniser sa banque pour donner au robot l'accès à son relevé bancaire. Il
le fait une fois à l'initialisation et à partir de là tous les jours les
nouvelles transactions bancaires de l'utilisateur sont reçues (Côme Fouques, 2019)
Pendant que cette tâche s'effectue, l'utilisateur
renseigne les informations complémentaires dont la plateforme a besoin (nom de
son association de gestion agréée, s'il est soumis ou non à la TVA, l'exercice
fiscal sur lequel il veut débuter et enfin il choisit le compte bancaire qui
est son compte professionnel.) Ensuite l'intelligence artificielle (IA) analyse
le relevé de compte en banque. « Ça se présente vraiment comme un relevé
bancaire avec la date, le libellé et le montant, simplement l'IA a analysé
automatiquement les flux et a directement appliqué les comptes comptables qui
lui paraissaient les plus probables, on a donc 90 % de catégorisation
automatique », indique Côme Fouques (2019). « Ça marche particulièrement bien
car on a que des clients de professions libérales et donc les transactions sont
très similaires d'un client à l'autre.» Dès que l'utilisateur à un doute sur
une catégorie, il peut utiliser le bouton à catégoriser et il est invité à
choisir parmi toutes les catégories possibles.
L'historique fourni par la banque dépassant rarement
six mois, et les clients s'inscrivant souvent plus de six mois après le début
de leur exercice, la plateforme a développé des outils automatiques pour
analyser les relevés PDF transmis directement par l'utilisateur. « On a toutes
les transactions bancaires de l'utilisateur depuis le premier janvier de
l'exercice fiscal jusqu'à la date du jour et c'est mis à jour quotidiennement.
»
En fin d'année, Georges reproduit les différentes
étapes qu'un expert-comptable suivrait pour finaliser l'exercice fiscal. « On
guide l'utilisateur, il y a 18 étapes pour saisir ses immobilisations et ses
cessions d'immobilisation mais tous les calculs un peu compliqués qu'un
indépendant qui n'est pas comptable ne peut pas faire sont automatisés. Ça va
calculer automatiquement les amortissements et en cas de cession les
plus-values de cession avec les exonérations fiscales, pareil avec les repas,
les véhicules etc.», décrit Côme Fouques. « Nos utilisateurs suivent ce guide
et une fois qu'ils ont terminé toutes les étapes ils obtiennent une déclaration
2035 en bonne et due forme avec toutes les annexes. Tout ça est télétransmis
directement depuis Georges vers les associations de gestion et l'administration
fiscale. » Georges est également disponible sur mobile avec les mêmes
fonctionnalités et en plus la possibilité de joindre un justificatif avec
l'appareil photo.
Cependant ;
à la question de savoir si l'intelligence artificielle risque de se substituer
un jour au comptable ? (David chalmers 1995) « Sans la présence d’humains,
un ordinateur n’est qu’une machine qui transforme des signaux... » ; Eric Nguyen,
directeur principal, Intelligence artificielle et analytique avancée chez
Raymond Chabot Grant Thornton, répond : « L'intelligence artificielle
n'est pas une technologie qui va remplacer le comptable, mais plutôt un outil
d'aide à la prise de décision. » Par exemple, la réconciliation des
transactions est une tâche ardue qui consomme temps et énergie. « Plus
on fera appel à des données numérisées, plus le travail du comptable se
fera efficacement », dit-il. « L'intelligence artificielle fera ce que l'on
appelle le travail de moine, soit les tâches administratives », ajoute
Geneviève Mottard, présidente et chef de la direction de l'Ordre des
CPA du Québec. Mais elle ne se substituera pas au rôle-conseil
que joue le comptable, selon elle.
Nous
percevons donc que la partie “comptable” va donc petit à petit être prise en
charge par l’intelligence artificielle, l’automatisation, le Machine
Learning et d’autres innovations technologiques. En revanche, la partie
“expertise” n’est pas prête de disparaître. Cette longévité sera due à un
aspect souvent oublié du métier d’expert-comptable : le conseil.
Face à la
difficulté et la rapidité des changements en matière de législation, les chefs
d’entreprises devront voir leurs experts comptables comme de précieux
conseillers. Ils peuvent venir en aide à aux dirigeants dans au moins 3 domaines
:
ü Les
conseils aux jeunes entreprises
Pour rajeunir leur image et
s’inscrire durablement dans l’innovation entrepreneuriale, les cabinets
s’investissent de plus en plus dans le conseil aux jeunes entreprises. La
preuve avec INKO premier incubateur
lancé par des experts-comptables. Concrètement, un expert-comptable peut
venir en aide à un jeune entrepreneur dans le choix de son statut
juridique (SARL ou SAS par exemple), son statut social (salarié,
indépendant). Il peut aussi apporter son expertise lors de l’établissement
du business plan, par exemple en s’occupant de l’aspect
financier.
ü Les
conseils en matière de finances et de comptabilité
Tout d’abord, les experts
comptables appartiennent à un ordre qui observe un code de déontologie
stricte. Par conséquent, faire appel à l’un d’eux est gage de qualité mais
surtout de fiabilité. Au-delà de cette mission purement comptable, l’expert
peut aider l’entrepreneur en lui indiquant les leçons à tirer de son travail.
Prenons l’exemple d’un bilan financier négatif. Après avoir reçu les
informations, l’entrepreneur aura surement le désir de savoir non seulement ce
qui a mené à un résultat médiocre, mais surtout comment améliorer ce résultat.
C’est à ce moment précis que le comptable pourra montrer que son expertise
dépasse de loin celle d’une machine. Combien coûterait un changement de
locaux ? Un nouveau recrutement ? De telles décisions seraient-elles
compatibles avec la santé financière de l’entreprise ? Autant de questions
auxquelles l’expert peut répondre. Bien sûr, ce dernier ne prendra aucune
décision à la place de l’entrepreneur, mais ses conseils seront surement
très appréciés.
Pour ainsi dire : « Le robot
comptable pose un problème de nouveauté, de la façon dont le droit doit saisir
un problème qui n'existait pas », expose Bernard Sansot, avocat. « Il y a une
chose qui est certaine c'est que la nouveauté, surtout quand elle est
technologique, est définitive. »
B- La
blockchain : comptabilité du futur
1. Définition
La technologie Blockchain permet la
tenue d’un registre public de transactions, organisées par ordre chronologique,
et s’appuie sur un réseau décentralisé d’utilisateurs, par exemple Internet. Il
faut imaginer « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et
gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à
effacer et indestructible » (Delahaye 2015, p. 80).
2-
Rôle de la blockchain
Avec le développement de la
technologie blockchain, les métiers du chiffre devraient connaître une
véritable révolution. Les experts se devront d’évoluer davantage encore vers
des missions d’analyse et de conseil. La Blockchain est caractérisée par trois
principes : transparence (l’information est « publique », c’est-à-dire partagée
entre les utilisateurs) ; protection des données (non falsification,
vérification des informations par les noeuds du réseau, absence d’effacement
des données, anonymisation) ; décentralisation (fonctionnement sans organe
central de confiance chargé de l’administration, du contrôle, et plus
généralement de la gouvernance du système) (Desplebin et al. 2018).
La blockchain, gigantesque base de
données numérique décentralisée, est aujourd’hui une réalité. Depuis ses débuts
en 2008 avec la création des premières monnaies numériques, cette technologie
s’est imposée auprès d’acteurs privés et étatiques au travers de différents
usages tels que le transfert d’actifs, la mise en place de registres assurant
une meilleure traçabilité des échanges ainsi que la création automatisée de
contrats (smart contracts). Cette technologie trouve d’ores et déjà de nombreux
usages dédiés aux métiers du chiffre. Chaque information échangée étant
inscrite sur des registres décentralisés et cryptés, l’enregistrement de
transactions via une plate-forme blockchain devient infalsifiable et
irrévocable. Une fonctionnalité qui pourrait permettre de décharger les
professionnels de tâches fastidieuses, à l’instar des vérifications portant sur
l’intégrité du livre de compte. Outre un très haut niveau de sécurisation, la
blockchain permet également de limiter les erreurs grâce à la saisie comptable
en temps réel. Cette technologie pourrait donner naissance à un registre
central à même de valider de façon autonome et en temps réel les écritures
comptables des entreprises. Déjà, les « big four » planchent sur un
projet commun : la création d’une plate-forme de comptabilité basée sur la
blockchain incluant une bibliothèque open source de contrats intelligents
destinée à capturer, traiter, auditer et rapporter les données d’entreprise.
Figure 1 : Processus de fonctionnement de la
Blockchain (Desplebin et al. 2018).
Source : 1. E.G.
Consortium LaBChain regroupant 25 organisations dont la Caisse des Dépôts,
leCrédit Agricole, Allianz, Groupama, Natixis.
En
tant que profession réglementée, et au même titre que les notaires, huissiers,
notaires, banques, il convient de s'interroger sur les éventuels impacts de
cette technologie sur notre travail.
2- Quels
impacts pour la profession du chiffre ?
Nous pouvons généralement
considérer que le système d’information comptable vise à donner une
représentation de la performance interne de l’entreprise, liée à son activité.
Coyne et McMickle (2017) ainsi que Degos (2017) relèvent que les supports de la
comptabilité ont déjà maintes fois évolué pour s’adapter à la technologie
disponible et à la vie économique (tablettes d’argile, parchemin, papier,
enregistrements magnétiques, Cloud…). À l’ère numérique actuelle, ces registres
prennent la forme de bases de données, et différentes solutions (propriétaires et
open source) existent avec des caractéristiques fondamentales similaires. La
Blockchain est également une base de données, avec des spécificités propres,
comprenant par exemple la qualité de registre, et pourrait constituer la
prochaine évolution généralisée des supports comptables. Ceci nous enmène à
poser la question de savoir :
ü la Blockchain peut-elle servir de
nouvelle technologie comptable ?
La différence principale et la plus
intéressante entre les bases de données traditionnelles qui servent de support
à la comptabilité actuellement et la Blockchain est la solution de contrôle des
données proposée. White (2016) précise que « toute tentative de manipulation
d’une transaction antérieure nécessite un retraitement de tous les blocs
suivants de la chaîne. Cette activité aurait besoin de dépasser la vitesse à
laquelle de nouveaux blocs sont ajoutés à la chaîne. En conséquence, beaucoup
considèrent la Blockchain comme immuable ou immunisée contre la manipulation,
qui est la principale attraction de la tentative de l’adapter à la comptabilité
en tant que livre de transactions ». La Blockchain serait la seule solution qui
offre une telle sécurisation des données (fiabilité et inviolabilité).
De plus, la solution de contrôle
proposée par la Blockchain admet la possibilité de définir des degrés de
transparence, via l’utilisation de clés publiques et de clés privées, qui
permettent à la fois d’avoir un registre (et un grand livre) définissable
librement comme étant public ou privé et donc in fine ouvert à de nombreux
publics, de nombreuses configurations d’utilisateurs (Leloup 2017). Il est
alors possible de définir des niveaux de confidentialité (évitant donc aux
entreprises de publier leurs transactions, mais aussi de réguler quel
utilisateur a accès à quel type d’information), et de définir des responsables
autorisés à ajouter des blocs de transaction à la chaîne. Ces caractéristiques
permettraient à la Blokchain de s’affirmer comme un support particulièrement pertinent
pour la tenue d’un Journal et d’un Grand livre partagé au niveau intra organisationnel,
ainsi qu’avec des tiers extérieurs soigneusement sélectionnés (actionnaires ou
auditeurs externes) (Rückeshäuser 2017).
ü Quand la Blockchain pourrait-elle s’appliquer à
la comptabilité ?
Des
expérimentations proposant le traitement de la facturation via un
processus Blockchain sont aujourd’hui émergentes (Friscour 2017). Des
sociétés proposent par exemple d’ores et déjà un principe de mise en
service d’un réseau décentralisé de paiement, d’échange, et plus généralement
de « management » de la facture basé sur la Blockchain. Le
service proposerait l’automatisation des processus du cycle de la facture
pour l’émetteur et le récepteur ; la sécurisation des factures et de
leurs données ; le suivi en temps réel des factures ; la possibilité de les
partager instantanément avec un ensemble d’acteurs à déterminer (e.g.
administration, cabinet d’audit, affactureur).
De
nombreux avantages sont avancés quant à l’utilisation de la technologie
comme support de facturation. Tout d’abord, des moyens de paiements sans
frais peuvent être associés à la facture pour faciliter son traitement (e.g.
paiement automatique via un système de smart contract – concept
qui sera défini dans la section suivante). La Blockchain protège contre
les risques de fraude et permet de sécuriser les paiements. L’outil permettrait
donc de supprimer les retards de paiement pour le client comme pour le
fournisseur. Enfin, Friscour (2017) précise que la Blockchain,
permettrait grâce à des smarts contracts et à un réseau partagé
d’automatiser l’affacturage et ainsi de réduire au minimum les moyens
nécessaires à son recours (délais ; temps de traitement et d’échange de
l’information) donc son coût. On passerait alors d’une situation
d’échange à une situation de partage d’informations en temps réel (Real-Time
Accounting).
L’outil permettrait ainsi une
facilitation des paiements, des échanges d’informations, de l’insertion des
partenaires d’affaires et des banques (Coyne et McMickle 2017) dans un nouveau
degré de partenariat autour de l’utilisation d’une comptabilité connectée,
usant de smart-contracts afin de constituer ce qui est désigné comme un
véritable écosystème comptable digitalisé. Le concept de smart accounting
(comptabilité intelligente) se réfère à celui de smart contracts. Ces derniers
sont des programmes informatisés « intelligents » qui exploitent de façon
avantageuse les possibilités de la technologie Blockchain. Ces programmes sont
qualifiés d’ « intelligents » car ils sont en mesure de fonctionner de manière
autonome afin de vérifier les conditions de leur réalisation et de
s’auto-déclencher le cas échéant. Le développement récent de cette technologie
permet une décentralisation et une sécurisation de ces smart contracts
impossible jusqu’alors, rendant leur usage envisageable dans le secteur
professionnel.
Au-delà de la réalisation de
simples contrats, ces programmes informatiques peuvent être encodés afin de
réaliser un ensemble d’opérations en fonction de conditions spécifiques.
Ceux-ci peuvent ainsi être utilisés par exemple comme outil de contrôle
automatisé, surveillant les opérations comptables à partir de procédures
standardisées. Le programme vérifie alors que l’écriture comptable respecte les
conditions et les standards qui ont été prédéfinis. Ils peuvent également être
programmés afin d’enclencher des procédures comptables spécifiques lorsque
certains critères sont atteints. Le Smart Accounting permet donc une
automatisation des opérations comptables, des procédures de contrôles et une
sécurisation des procédures.
A. Le
power BI
1.
Définition
Power BI est une suite d’outils
permettant d’analyser des données et de partager des informations. Quelle que
soit la nature de vos données, Power BI vous permet de vous connecter
facilement à vos sources de données, de visualiser les informations importantes
et de les partager.
En juin 2020, le Conseil supérieur
de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC) organisait un webinaire autour de la
Big Data, sur le thème « Comment exploiter les données de mes clients ? ».
Selon Sanaa Moussaïd, 70% des entreprises déclarent manquer des ressources
nécessaires pour analyser leurs propres données. C'est donc cette cible,
constituée essentiellement de TPE et PME, que les cabinets doivent viser.
Marianne Alex, auteur d'une étude
sur le sujet auprès de professionnels de l'expertise comptable, le dit
clairement : « La plus grande difficulté des cabinets est aussi un paradoxe :
la plupart des collaborateurs se disent trop pris par la saisie pour développer
de nouvelles missions, mais nous constatons dans le même temps une résistance à
accepter des outils d'automatisation qui contribueraient à régler ce problème
».
2-
Rôle du Power BI
À l’ère du numérique où les
consommateurs à travers le monde passent de plus en plus par le web pour
effectuer des achats et des recherches, utiliser les réseaux sociaux, envoyer
des messages et partager de nombreux contenus, des signaux GPS et plein
d’autres choses, les géants du secteur (Google, Yahoo, Facebook…) ont vu
l’opportunité de créer cette technologie révolutionnaire de l’information. Ce
sont ces données pêle-mêle qui constituent le Big Data. Son système complexe
d’algorithmes et de technologies rend possible le stockage de ces grandes masses
de données et leur analyse.
Les outils Big Data sont justement
des logiciels destinés à analyser ces données vu que les outils classiques de
gestion de l’information ou de base de données sont incapables de les traiter.
Ils présentent de nombreux avantages pour les entreprises, qui peuvent alors
obtenir les données relatives à leurs activités, produits, consommateurs et les
exploiter à leur aise. L’outil analytique permet par exemple de suivre les
tendances de marché, de comprendre les comportements de consommateurs,
d’élaborer des stratégies marketing plus efficaces et de booster des ventes. Ce
sont les outils de veille économique de notre ère.
Power BI, édité par Microsoft,
propose aussi une solution de Business Intelligence de Data Visualization et de
reporting, permettant d’agréger, d’analyser et de visualiser les données issues
de différentes sources. Il utilise pour cela une suite d’outils analytiques et
se base sur le cloud. Le partage des insights est aussi possible et s’effectue
de manière sécurisée. Vos équipes pourront consulter les dashboards évolutifs
créés et les exploiter en choisissant les formes des plans de visualisations. À
partir de ces résultats, ils prendront aussi les meilleures décisions
stratégiques.
3-
Impact Power BI à la comptabilité
Les
professionnels de la finance capables d’interpréter les données vont être de
plus en plus recherchés. McKinsey prévoit d’ici dix ans la création de 2 à 4
millions de postes pour interpréter les informations des machines. Les
entreprises qui sauront prendre le train en marche seront les grandes
gagnantes. Dans cette même lancé selon Forrester, d’ici 2020, les « entreprises
axées sur la connaissance » capteront 1,2 trillion de dollars par an au
détriment de leurs concurrents moins bien informés. Une fois encore, il ne faut
pas avoir peur du changement et restons optimistes pour l'avenir. J'ai souvent
cette phrase de W.Churchill en tête dit-il : « un pessimiste voit la
difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque
difficulté. »
Le power BI entre
autres permet :
ü De
partager des tableaux de bord avec d’autres personnes, notamment celles qui
sont en déplacement ;
ü La
réalisation des seuils de rentabilité et des soldes intermédiaire de gestion ;
ü De
réaliser la mise en œuvre des États financiers à travers des tables de
correspondances.
Cependant, il se pose la question
de l’exploitation des données du client ? Lors de l’organisation d’un
webinaire autour de la Big Data, sur la question, tenue en juin 2020, Selon
Sanaa Moussaïd, 70% des entreprises déclarent manquer des ressources
nécessaires pour analyser leurs propres données. C'est donc cette cible,
constituée essentiellement de TPE et PME, que les cabinets doivent viser. A sa
suite, Marianne Alex, auteur d'une étude sur le sujet auprès de professionnels
de l'expertise comptable, le dit clairement : « La plus grande difficulté des
cabinets est aussi un paradoxe : la plupart des collaborateurs se disent trop
pris par la saisie pour développer de nouvelles missions, mais nous constatons
dans le même temps une résistance à accepter des outils d'automatisation qui
contribueraient à régler ce problème ».
IL s’avère donc que la masse d’informations à traiter par les comptables peut rendre leur exploitation complexes sans outil d’aider à leur réalisation ; ce qui pourraient accroître la possibilité des risques d’erreurs, la lenteur dans la production des résultats et aussi un retard dans la prise de décision. Power BI outil d’aide à la production des tableaux de bord capital à la prise de décision en temps réel malgré la résistance des comptables à son adoption s’érige comme solution indéfectible à la résolution d’un certain nombre de difficultés que rencontre le comptable lors de du traitement et de l’analyse des données comptables.
SECTION 2 : LES
LIMITES DES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Selon Patrick
Artus, même si, au total, les effets des TIC sur la croissance, l’emploi, la
productivité et l’inflation semblent favorables, cependant, il faut
s’interroger sur les conséquences négatives de la ” nouvelle économie ” :
inégalités accrues, déséquilibres financiers…l’auteur met surtout l’accent sur
l’accumulation considérable du capital productif qu’exige la nouvelle économie
et qui engendre des effets négatifs tel que : « l’augmentation du
capital et le conflit entre salaires et profits pour le partage de la valeur
ajoutée »
En outre, le développement des TIC
pénalise les petites entreprises qui ne possèdent pas de gros moyens financiers
pour les utiliser d’où la difficulté à attirer de nouveaux clients potentiels.
Elles encouragent la fraude appelée couramment « la cybercriminalité » : vol de
cartes de crédit et de cartes bancaires, piratage de numéros de comptes etc. Le
manque de contact entre le vendeur et l’acheteur est aussi à soulever au
détriment des relations sociales et humaines qui sont indispensables aux
opérations d’achats et de ventes car le vendeur doit être face à son client
pour identifier ses besoins et l’acheteur doit être face au vendeur et au
produit afin d’avoir un avis personnel par rapport à ce dernier. Les nouvelles
technologies ont contribué à la destruction des emplois car dans certains
secteurs la machine a remplacé l’homme avec l’introduction des robots et de
l’informatique.
L’Internet est un concurrent
redoutable pour les medias traditionnels qui ont connu une baisse de leur
chiffre d’affaire et de leur diffusion et par conséquent a fait augmenter le
coût de fabrication du papier. Les nouvelles technologies génèrent une
consommation électrique très importante d’où un besoin en énergie important au
niveau mondial, par conséquent, l’équipement numérique revient très cher aux
consommateurs et le coût de l’informatique revient très cher aux entreprises.
Le recours exclusif au numérique est donc très coûteux. Les TIC accélèrent le
rythme de la vie quotidienne, et introduisent d’avantage de stress et
augmentent la quantité de travail des personnes qui doivent travailler durant
de longues heures causant ainsi des problèmes de surmenage et parfois même
psychologiques pouvant amener des personnes à la dépression. L’offre d’emploi
dans les TIC est conditionnée par un niveau de compétence et de qualification
assez élevé et n’est pas facilement accessible aux travailleurs âgés ou à ceux
dont les connaissances en TIC sont limitées contribuant ainsi au chômage
indirectement.
Les entreprises utilisant
nouvellement les TIC connaissent des coûts considérables liés à la formation du
personnel et à l’innovation qui devient beaucoup plus fréquente avec
l’introduction des TIC dans l’entreprise. Elles doivent aussi effectuer une
réorganisation structurelle et une réorganisation du travail. Les TIC ont
également un impact négatif sur l’environnement car leur utilisation produit
des déchets toxiques avec l’utilisation des machines industrielles, des
voitures, etc. Elles ont aussi un impact sur le physique surtout les yeux et le
dos qui sont directement affectés par la position permanente parfois durant des
heures devant un ordinateur.
Nous pouvons conclure que les
Nouvelles Technologies d’Information et de Communication et la nouvelle
économie numérique ont certes créé de nouvelles opportunités pour les
entreprises et ont ainsi contribué à la croissance économique par les multiples
avantages que nous venons d’évoquer ci-dessus mais nous ne pouvons nier que la
révolution qu’elle a apportée n’est pas exempte de risques et d’effets pervers
sur la société et sur l’économie mondiale. Cependant, malgré leurs conséquences
négatives leur avenir est prospère car elles se sont imposées comme un outil
indispensable dont personne ne peut se passer à présent.
A-
Les limites de l’intelligence
artificielle
Chacun est libre d’imaginer
ce que sera le futur de l’intelligence artificielle et c’est un champ
d’exploration merveilleux pour la science-fiction. Mais à une époque où les
technologies suscitent beaucoup de fantasmes, il est utile de mettre en avant à
la fois les limites actuelles et les limites fondamentales de l’intelligence
artificielle, celles qu’on ne pourra franchir, même en imaginant résolus les
problèmes techniques que pose le développement d’une intelligence artificielle
plus générale (Laurent Ach ; Mars 2019).
ü IA et
conscience
Le sujet se situe à la frontière
des sciences et de la philosophie et déchaîne facilement les passions en
révélant la manière dont chacun considère ce qui fait pour lui l’essentiel de
la nature humaine. Quelle est la possibilité pour l’intelligence artificielle,
d’acquérir un jour une expérience subjective, des émotions et une conscience
qui émergeraient de la machine à un stade avancé de l’évolution
technologique ? Des philosophes ont posé les bases de ce débat, parmi
eux David Chalmers qui a
défini le « Hard problem of consciousness », et John
Searle qui a imaginé la « Chinese
room », une expérience de pensée qui illustre la différence entre ce que
représente le langage pour un humain et pour un ordinateur.
Pour défendre la possibilité d’une
conscience dans l’intelligence artificielle, on retrouve fréquemment un
argument qui peut s’énoncer ainsi : si on exclut tout phénomène
surnaturel, l’intelligence humaine repose sur des phénomènes physiques qui se
produisent dans la matière. Les ordinateurs aussi sont construits à partir de
composants physiques et ils peuvent aujourd’hui simuler des fonctions
cognitives relativement avancées dont on ne les aurait pas imaginés capables il
y a quelques années. Donc si la conscience peut émerger du cerveau, il n’y a
pas de raison qu’elle ne puisse aussi émerger un jour de l’intelligence
artificielle. Tentons de répondre à cet argument poursuit (Laurent Ach ;
Mars 2019).
ü On
ne peut répliquer artificiellement ce qu'on ne sait modéliser
Il n’est pas envisageable de
recréer un humain depuis l’échelle microscopique jusqu’au plus haut niveau de
complexité (sauf par reproduction naturelle) donc pour recréer artificiellement
des propriétés de notre cerveau, il faut partir d’une représentation formelle
qui en explique le fonctionnement à un certain niveau, par exemple celui des
réseaux de neurones. À partir de ce modèle, on peut simuler certaines
fonctions cognitives mais il n’est pas possible de reproduire un phénomène
au-delà de ce qu’explique le modèle. Si un jour on sait expliquer l’apparition
de la conscience, ce dont on est loin, on pourra tenter d’en répliquer les
mécanismes. On peut espérer que la conscience émerge d’elle-même d’un système
pseudo-intelligent, comme la vie émerge de la matière inanimée et comme
l’expérience subjective émerge de l’assemblage de composants biologiques
élémentaires. Mais il n’y a pas de raisons qu’un modèle expliquant nos
observations à une certaine échelle et dans un cadre limité, donne naissance à
des phénomènes d’une toute autre nature.
Les ordinateurs et les êtres
humains sont faits de la même matière mais les calculs d’un ordinateur ne
dépendent pas des éléments matériels qui le composent, le hardware, qui
pourrait en théorie être construit à partir de pièces mécaniques au lieu de
composants électroniques. Les programmes d’ordinateurs sont écrits en utilisant
des langages formels et au plus bas niveau, le logiciel se compose de bits dont
les valeurs sont 0 ou 1. Les algorithmes les plus avancés de deep learning sont
construits sur ce principe et leurs programmes d’entraînement peuvent se
décomposer suivant cette base. En-deçà, il y a le hardware et il faut des
humains pour établir une connexion entre les phénomènes physiques du hardware
et les informations symboliques du software en donnant un sens aux données
d’entrée, de sortie ou de la mémoire d’un ordinateur. Sans la présence
d’humains, un ordinateur n’est qu’une machine qui transforme des signaux
électromagnétiques en d’autres signaux électromagnétiques dont le sens est
perdu.
Le débat sur les limites de
l’intelligence artificielle est lié à plusieurs notions duales : IA faible
et IA forte, émergence faible et émergence forte, « easy problem » et
« hard problem » de la conscience. À travers les discussions sur
ces sujets, se révèlent différentes approches de questions fondamentales que se
pose l’humanité. Les mystères de l’intelligence et de la conscience concernent
les scientifiques, les philosophes et tous les humains, qui peuvent chacun
observer objectivement ce qu’est l’expérience subjective ; conclut
(Laurent Ach ; Mars 2019).
B- Les
limites de la blockchain
ü Limite
juridique
L'utilisation de la Blockchain
soulève plusieurs questions, notamment celle de la responsabilité. Qui
est responsable si la Blockchain est utilisée à des fins illicites? L'autre
question à laquelle il faudra répondre, c'est celle des régulations. Vu que les
échanges se font hors Etats, qui dicte la loi? Le code informatique? Ce sont
autant de problématiques que les Etats vont devoir prendre en considération.
Certains le font déjà, comme la Suisse. Des motions sont régulièrement déposées
et étudiées pour faire avancer la réglementation.
ü Limite
éthique
Le droit essaie de répondre à
différentes problématiques, mais cela pousse dans le même temps les acteurs à
trouver plus de liberté. Pour que cela fonctionne, il faudra agir en
collaboration les uns avec les autres, et pas les uns contre les autres.
ü Limite
technique
Tout d'abord la Blockchain
nécessite l'utilisation de 2 clés, dont une privée. En cas de perte de
celle-ci, vous perdez tout. La sécurisation de cette dernière est donc un
point essentiel et crucial.
Un point aujourd'hui limitant de la
Blockchain est sa vitesse de transaction. Chaque validation de block prend un
certain nombre de secondes, voire de minutes. Avec l'augmentation du nombre de
transactions, comment faire évoluer ce système ? D'autre part, toutes ces
transactions sont stockées dans la blockchain de manière illimitée. En ce cas,
sera-t-il possible de purger les données ? Et qui s'en chargera ? Enfin si
le protocole Blockchain doit évoluer, il doit alors être adopté par la majorité
des mineurs ; selon les circonstances, cela peut poser problème.
Néanmoins, il nous
semble que la réalité est plus complexe que le tableau dépeint par les
enthousiastes de cette nouvelle technologie. Ainsi, certaines problématiques de
facturation bien connues relèvent de stratégies d’organisation (comme les
retards de paiements délibérés en vue de piloter le BFR). Il est également
probable que les acteurs n’aient aucune envie de transparence accrue vis-à-vis
de leurs partenaires, prestataires et services fiscaux sur des données
financières sensibles, pouvant potentiellement causer un sévère désavantage
compétitif (Rückeshäuser 2017). Ce type de transparence pourrait par exemple
mettre en lumière des pratiques d’optimisation fiscale sujettes à débats. Il y
a donc une balance inconvénients / avantages liée à la Blockchain qui doit être examinée au cas par cas selon
l’organisation et le secteur d’activité. L’angle fiscal étant abordé, nous
pouvons également poser la question du rôle de l’Etat dans l’adoption d’un
système reposant sur la Blockchain.
Celle-ci peut en effet être utilisée pour tenir une comptabilité en partie
triple permettant une facilité des contrôles et de la détection de la fraude
(De Oliveira Simoyama et al. 2017). Pour l’exemple de la France, la
fraude à l’impôt (TVA, impôts sur le revenu, sur les sociétés, sur le
patrimoine, impôts locaux, autres impôts) est estimée entre 80 et 100 milliards
d’euros en 2017, ce qui justifierait de développer les réflexions sur ce sujet.
Ainsi, de nombreux points restent
encore en suspens. Nul doute que ces questions trouveront petit à petit des
réponses au fur et à mesure de l'évolution de la Blockchain...
ü
L’une des principales limites de la
puissance BI est qu’il n’a pas la possibilité de publier des rapports avec
toutes les données associées. Ceci signifie que certaines informations peuvent être
omises de visualisations
ü Très
peu de source de données
ü Une
limite de fichiers GO pour les versions non premium
Ainsi s’achève notre deuxième chapitre à travers lequel nous avons passé en revue la littérature soutenant la place du futur comptable face à l’émergence des NTIC en son sein.
CONCLUSION PREMIERE PARTIE
Face à l’évolution des métiers et
aux changements socio-économiques réguliers, le développement de nouvelles
technologies au sein de la profession comptable se montre être un vrai pilier
de performance des entreprises. Cette performance prenant en compte les exigences
sans cesse croissantes des entreprises d’accroître leur part de marché par
rapport à la compétition, favorise clairement la redéfinition des fonctions du
comptable. Les entreprises devraient adopter les nouvelles technologies comme
soutient aux tâches répétitives effectuées jusqu’ici par les comptables qui
pourront se consacrer aux missions d’analyse à forte valeur ajoutée ;
ainsi en experts de confiance, ils seront en charge de faire le lien entre le
monde physique et le monde numérique et de superviser le fonctionnement des
plates-formes. Ils seront également les garants de l’adéquation entre systèmes
numériques et évolutions réglementaires.
S’adapter au NTIC serait de
développer des talents en interne afin d’avoir un savoir-faire et des
collaborateurs de qualité qui feront la différence en matière de productivité, de
performance et de compétitivité. On pourrait tout de même se demander si les
entreprises qui ont adopté les nouvelles technologies par rapport aux fonctions
comptables ne se mettraient pas en difficulté et n’exposeraient pas le métier
comptable à disparaître, la réponse est unilatéralement non.
Pour sa part (M. Tassé-Trottier,
2017), s'inquiète peu de voir la technologie faire disparaître la profession
comptable. Selon lui, les entreprises qui utiliseront le numérique pour
supprimer des postes, plutôt que de réaffecter leurs professionnels à des
tâches à haute valeur ajoutée, se retrouveront dans une situation similaire à
celle de Phénix, le système de paie fédéral. Celui-ci avait été mis en place
pour supprimer des ressources, mais connaît actuellement d'importants
problèmes, rappelle (M. Tassé-Trottier, 2017). « On prendra des années à le
remettre sur pied. Je préfère voir la technologie comme une occasion ».
On se rend compte, qu’il serait
erroné de dire que le métier comptable va disparaitre. En vérité, c'est la
forme actuelle de ce métier qui va disparaitre. Il faut dire que la tendance
actuelle est à la recherche de services rapides en dépensant le moins possible,
les cabinets d'expertise comptable par exemple ne pourront donc plus maintenir
des tarifs élevés pour effectuer un travail que le client pourra faire tout
seul en quelques clics. Ils n'auront pas d'autre choix que de revoir leur
politique de prix. Non pas qu'ils devront casser les prix, mais plutôt
réinventer la façon dont ils tarifieront les prestations aux clients,
c'est-à-dire définir les prix en fonction des types de prestation et non des
heures passées sur la tâche (même si c'est en partie déjà le cas). Loin d'être
une nouvelle forme de concurrence, l'automatisation, l'intelligence
artificielle, la blockchain ou encore le Power BI d'une manière générale le
digital feront évoluer la profession et pousseront le comptable à se
renouveler. Et surtout, ils lui permettront de concentrer tous ses efforts sur
la relation client.
Cette première partie de mémoire
nous a permis de définir les différentes notions telles que la comptabilité et
les nouvelles technologies. Suite à ces définitions, ces concepts ont été
expliqués de façon plus approfondie. Ensuite, l’évolution des concepts à permit
de mettre en relation le rôle du comptable et l’utilisation des nouvelles
technologies. Ainsi, l’objectif qui était de démontrer l’impact des nouvelles
technologies au sein de la profession comptable a été réalisé. En effet, il
semblerait que le métier du comptable soit profondément influencé par les
nouvelles technologies rendant certaines de leur fonction sous emprise totale
des NTIC et de ce fait ils se doivent de s’adapter et de réorienter leurs
compétences afin de rester productifs et contribuer à la performance des entreprises.
Nous verrons, dans la deuxième partie de notre mémoire la méthodologie de
recherche et les résultats de l’analyse. Cette seconde partie sera en liaison
directe avec la première partie, puisqu’elle appuiera l’objectif du mémoire en
le démontrant non pas de façon théorique mais de façon empirique. Lire la suite.
La numérisation et le marché des entreprises hautement concurrentiel ont poussé de nombreuses personnes à franchir le pas vers la transformation numérique. Il existe actuellement de nombreuses façons de tenir la comptabilité d'une entreprise grâce aux outils numériques, et l'une d'entre elles consiste à utiliser un ERP PME pour avoir un meilleur contrôle sur ce qui se passe dans n'importe quelle entreprise.
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